Cap sur le roi des phares
C’est un parfum d’aventure au cœur du patrimoine, une façon de ne pas choisir entre musée et balade en mer. Avec une société de croisière ou sur sa propre embarcation, la visite de Cordouan, phare en pleine mer, commence toujours au port, et pas n’importe quand. Il faut partir un peu avant la marée basse. Après 45 min de mer, avec clapot et sensation de grand large, la petite silhouette blanche remplit l’horizon. La découverte de cet élégant monument, posé au milieu de l’océan sur le plateau rocheux, reste une heureuse surprise, même après bien des visites.
La langue de sable sur laquelle on peut débarquer se découvre. C’est alors qu’il faut se mettre à l’eau… en partie, pour parcourir, pantalons relevés, les quelques mètres qui vous séparent de la terre ferme. Le charme de la visite tient aussi à cette petite « trempette », dont on ne sait jamais à l’avance si elle s’arrêtera vraiment aux genoux. Pas d’inquiétude, vous êtes prévenus, donc équipés.
Munis d’une heure de retour impérative, marée oblige, vous avez toute latitude pour explorer cette île. Au phare, les gardiens vous accueillent pour une visite. Vous voilà passagers d’un monument historique, découvrant les appartements du roi, la chapelle au sol de marbre, la lanterne et son panorama à couper le peu de souffle qui vous reste. Certains qui connaissent bien le phare, choisissent la pêche à pied ou la balade sur les rochers et la plage éphémère. À l’heure dite, on s’achemine vers les bateaux. Nouvelle « trempette » et retour au port. Cordouan redevient cette petite silhouette au large mais vous savez désormais ce qu’elle cache.
